Créer une SAS en 2025 : les étapes et les pièges à éviter

Vous envisagez de lancer une SAS en 2025 ? Ce guide rédigé par le cabinet Excilio a pour objectif de vous accompagner pas à pas dans le processus de création. Objectif : éviter les pièges classiques, poser les bons choix dès le départ et structurer votre entreprise dans un cadre juridique, fiscal et social sécurisé.
Pourquoi choisir une SAS plutôt qu’une autre forme juridique ?
La SAS est aujourd’hui l’une des formes juridiques les plus populaires auprès des entrepreneurs, et pour de bonnes raisons : liberté statutaire, régime social protecteur du président, fiscalité souple… Elle offre un cadre particulièrement adapté à des projets évolutifs ou à plusieurs associés. Si vous hésitez encore sur le choix de la structure, nous vous invitons à consulter notre sujet complet sur pourquoi choisir le statut de la SAS ?
Étape 1 : Définir les fondations de votre projet entrepreneurial
Avant même de vous lancer dans les démarches administratives, il est essentiel de poser les bases stratégiques de votre projet. Commencez par clarifier la nature de votre activité (commerciale, libérale, artisanale), vos ambitions à court et moyen terme, et les moyens que vous souhaitez mobiliser.
Souhaitez-vous entreprendre seul (SASU) ou avec des associés ? Envisagez-vous de recruter rapidement ? Le capital social que vous allez constituer sera-t-il uniquement numéraire ou complété par des apports en nature (matériel, véhicule, etc.) ?
Enfin, ne négligez pas la question du nom commercial et de la marque : une recherche préalable sur l’INPI et la disponibilité du nom de domaine associé vous évitera bien des déconvenues !
Ces fondations sont nécessaires pour « bâtir » ensuite votre SAS avec tous les principes juridiques, administratifs, fiscaux et comptables.
Étape 2 : Choisir les régimes fiscaux et sociaux adaptés
Impôt sur les sociétés ou option temporaire pour l’IR ?
Par défaut, la SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Toutefois, sous certaines conditions, vous pouvez opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années d’activité. Cette option peut être avantageuse si vous êtes faiblement imposé à titre personnel (en fonction de votre TMI), mais elle présente aussi des limites : impossibilité de déduire une rémunération, fiscalité parfois plus lourde si les bénéfices sont élevés, etc.
À titre d'exemple : un associé unique avec peu de revenus peut profiter d’une fiscalité douce à l’IR… Mais cette option deviendra moins attractive à mesure que le chiffre d’affaires et le bénéfice augmentent, ce qui est généralement l’enjeu d’une SAS.
Rémunération du président : salarié ou bénévole ?
Le président de SAS relève du régime général de la Sécurité sociale. Cela signifie que s’il se verse un salaire, des cotisations sociales seront dues à l’URSSAF, avec un taux global avoisinant 82 % du net perçu.
Il est néanmoins possible de ne pas se rémunérer au lancement de votre SAS, par souci de trésorerie ou parce que vous bénéficiez du dispositif de l’ARCE par France Travail. Attention : cette décision doit être anticipée. Un président non rémunéré ne déclenche pas automatiquement d’affiliation URSSAF, ce qui peut retarder certaines démarches ou induire des pénalités si la situation évolue en cours d’exercice comptable. Outre le « besoin pour vivre », le mécanisme de rémunération doit donc être pensé sur le plan réglementaire et déclaratif.
Étape 3 : Rédiger les statuts de votre SAS
C’est l’étape la plus technique et la plus stratégique. Les statuts de la SAS définissent toutes les règles de fonctionnement : pouvoirs du président, modalités de prise de décision, répartition du capital, entrée et sortie d’associés, répartition des dividendes, etc.
La grande souplesse offerte par la SAS est un avantage… à condition d’être bien encadré. Oublier une clause d’agrément ou une règle de majorité peut générer de lourdes complications à l’avenir !
Pensez également à anticiper les évolutions futures : une levée de fonds, l’arrivée d’un salarié au capital ou un changement de gouvernance doivent pouvoir être intégrés sans devoir tout modifier. C’est pourquoi l’intervention d’un expert-comptable (et parfois d’un avocat) est vivement recommandée bien qu’elle ne soit pas obligatoire.
Étape 4 : Fixer et déposer le capital social
La loi n’impose pas de montant minimum pour le capital d’une SAS, mais un apport crédible (1 000 à 5 000 € au minimum) est fortement conseillé pour inspirer confiance à vos partenaires (clients, investisseurs).
Vous pouvez effectuer des apports en numéraire (argent) ou en nature (ordinateur, véhicule…). Les apports en industrie sont possibles mais n’ouvrent pas droit au capital.
Le dépôt de capital s’effectue dans une banque ou chez un notaire. Une attestation de dépôt vous sera remise, indispensable pour obtenir l’immatriculation définitive de votre SAS. Vous pouvez par ailleurs libérer seulement 20 % à la création (verser 20% du montant du capital), le reste devant l’être dans les 5 ans qui suivent la création.
Étape 5 : Compléter le dossier d’immatriculation de votre SAS
Une fois votre capital déposé et vos statuts finalisés, il vous faut procéder à l’immatriculation de votre SAS. Cette démarche s’effectue désormais via le guichet unique en ligne, qui centralise toutes les formalités juridiques pour les entreprises en France.
Le dossier à constituer doit impérativement comprendre :
- Les statuts signés et datés par l’ensemble des associés ;
- L’attestation de dépôt du capital délivrée par la banque ou le notaire ;
- Un justificatif d’adresse du siège social (bail, attestation de domiciliation ou contrat de domiciliation commerciale) ;
- Une pièce d’identité du président en cours de validité ;
- La déclaration des bénéficiaires effectifs (DBE), un document indispensable pour identifier les personnes physiques contrôlant la société ;
- L’attestation de publication d’une annonce légale dans un journal habilité du département du siège.
Ces éléments sont à téléverser directement en ligne. Il est impératif de bien vérifier la cohérence des informations fournies, notamment entre les statuts, la DBE (déclaration des bénéficiaires effectifs) et l’annonce légale. Une simple erreur de date ou une omission peut entraîner un rejet du dossier, avec des délais supplémentaires à la clé.
Une fois votre demande soumise, l’administration transmettra le dossier au greffe compétent. Après validation, vous obtiendrez l’extrait Kbis officiel de votre SAS.
Étape 6 : Réception du Kbis et lancement de l’activité
L’obtention du Kbis marque la naissance officielle de votre projet entrepreneurial. Ce document, émis par le greffe du tribunal de commerce, atteste de l’existence légale de votre SAS. Il contient les principales informations relatives à la société : dénomination, siège social, identité du président, capital social, numéro SIREN, etc.
Une fois le Kbis reçu, vous pouvez :
- Débloquer les fonds du capital social auprès de la banque, pour les affecter à l’activité ;
- Ouvrir un compte bancaire professionnel opérationnel si ce n’est pas déjà fait ;
- Souscrire les assurances obligatoires (notamment responsabilité civile professionnelle, si nécessaire selon votre activité) ;
- Demander l’activation de votre numéro de TVA intracommunautaire via votre espace professionnel en ligne ;
- Procéder à l’affiliation du président auprès de l’URSSAF.
C’est également à ce moment que vous devez vous assurer que votre comptabilité est correctement mise en place, avec un expert-comptable si possible, afin d’éviter toute erreur lors des premières déclarations fiscales ou sociales !
Les pièges à éviter lors de la création d’une SAS
Créer une SAS peut sembler simple à première vue (surtout en lecture d’un guide condensé), mais de nombreuses erreurs, souvent sous-estimées, peuvent avoir des conséquences lourdes sur le fonctionnement ou le développement futur de la société. Voici les principaux pièges à éviter.
1. Rédiger des statuts sans accompagnement personnalisé
La flexibilité des statuts en SAS est une force… mais elle peut vite devenir un piège si elle n’est pas maîtrisée. Beaucoup d’entrepreneurs utilisent des modèles génériques trouvés en ligne, sans adapter les clauses à leur réalité. Résultat : un texte peu lisible, inadapté à la gouvernance souhaitée ou incompatible avec les ambitions de développement (entrée d’investisseurs, actions de préférence, levée de fonds…).
2. Mal anticiper les conséquences fiscales et sociales
Le choix entre IS et IR, la rémunération du président, la répartition des dividendes : chaque décision a un impact sur la trésorerie, la fiscalité du dirigeant et la situation sociale de la structure. Des arbitrages mal pensés peuvent créer un surcoût inutile ou une fiscalité non anticipée, notamment si vous ne bénéficiez pas de conseil en amont.
3. Répartir le capital de manière bloquante
Un classique : deux associés à 50/50, avec chacun un droit de veto… ce qui bloque toute prise de décision en cas de désaccord. Il est crucial d’envisager la gouvernance à long terme : majorité qualifiée, présidence statutaire, clauses d’agrément ou d’exclusion… autant d’outils à prévoir dès la rédaction des statuts.
4. Ne pas formaliser les relations entre associés
Un pacte d’associés n’est pas obligatoire légalement, mais fortement recommandé. Il permet de prévoir ce que les statuts ne peuvent pas intégrer : sorties, cessions, clauses de non-concurrence, conditions de rachat… En cas de mésentente, c’est souvent la seule solution pour éviter une impasse juridique.
5. Oublier certaines obligations déclaratives ou administratives
Certaines formalités comme l’activation de la TVA, l’affiliation du président à l’URSSAF ou la souscription à une assurance RC Pro sont trop souvent repoussées, voire oubliées. Cela peut entraîner des redressements, des sanctions ou un défaut de couverture en cas de sinistre.
Ce sont ces erreurs, parfois anodines au départ, qui peuvent fragiliser un projet pourtant bien lancé. L’accompagnement d’un expert-comptable spécialisé est ici un véritable atout pour sécuriser chaque étape et poser les bases d’une SAS pérenne et bien structurée !
Pourquoi se faire accompagner par un expert-comptable dès la création ?
Chez Excilio, nous savons que chaque SAS a ses spécificités propres. Créer une structure, ce n’est pas remplir un formulaire : c’est poser les fondations d’un projet professionnel et personnel, contextualisé avec de nombreux critères à considérer.
Un accompagnement par un cabinet d’expertise comptable permet de :
- Faire les bons choix fiscaux et sociaux (IS ou IR, rémunération ou dividendes),
- Anticiper les problématiques de gouvernance,
- Sécuriser les statuts avec une compétence juridique,
- Gagner un temps précieux sur les démarches,
- Éviter les erreurs coûteuses ou irréversibles,
- Bâtir un prévisionnel de trésorerie cohérent avec vos objectifs.
Nous travaillons main dans la main avec nos clients pour leur offrir un cadre clair, souple et évolutif. En plus de leur proposer une gestion à 360° de leur SAS en activité.
Combien coûte la création d'une SAS ?
Créer une SAS implique des frais, que vous vous chargiez seul des démarches ou que vous fassiez appel à un expert-comptable ou un prestataire juridique. Une idée de ce que cela représente ci-dessous.
Montage seul (sans accompagnement)
- Publication de l’annonce légale : entre 150 et 250 € selon la longueur du texte et le département.
- Dépôt du dossier au greffe (frais d'immatriculation) : environ 60 €.
- Dépôt du capital en banque : frais bancaires éventuels.
- Rédaction des statuts : « gratuite » si vous le faites seul, mais fortement déconseillée sans expérience.
Total : entre 250 et 400 €, mais avec un risque d’erreurs ou de rejets (et donc frais supplémentaires à prévoir), et l’absence de conseil sur les aspects fiscaux, sociaux et juridiques. Prévoyez plutôt aux alentours de 1 000 € avec du conseil.
Montage accompagné par un expert-comptable
La prestation d’accompagnement par un cabinet d’expertise comptable comprend :
- La rédaction personnalisée des statuts et dépôt au greffe
- La publication de l’annonce légale incluse ou à tarif préférentiel
- L’accompagnement dans le choix du régime fiscal et social (simulation, analyses…)
- Le prévisionnel d’activité ou business plan (souvent proposé dans le forfait)
- La mise en place des outils comptables et administratifs (avec les déclarations aux organismes)
Des frais généralement à partir de 1000 € et plus en fonction de complexité de votre SAS mais bonne nouvelle ! Ces frais peuvent être passés en charges dans la comptabilité de la SAS dès son lancement. Ce n’est donc pas un budget personnel que vous devez considérer.
Créer une SAS en 2025, oui… mais avec Excilio !
Créer une SAS peut sembler simple sur le papier, mais la réalité est souvent plus complexe. De la structuration du capital à la rédaction des statuts, en passant par le choix du régime fiscal, chaque étape mérite une attention particulière.
Avec Excilio à vos côtés, vous bénéficiez d’un accompagnement personnalisé, rigoureux et adapté à la réalité de votre activité. Votre SAS mérite un démarrage structuré, sécurisé… et pensé pour la suite. Des frais supplémentaires à prévoir qui seront largement amortis dans les mois suivants, soyez-en sûr !
Prenez contact avec notre expert-comptable pour créer votre SAS dans les meilleures conditions.
